On parle beaucoup des douleurs lombaires comme étant la première cause d’invalidité à travers le monde, mais les douleurs au cou les suivent de près dans le classement. Effectivement, les douleurs cervicales représentent la 4e principale cause d’invalidité, montrant une prévalence annuelle qui dépasse 30%[1]. Elles sont très diverses et peuvent présenter une variété de symptômes secondaires, comme des irradiations (douleur ou picotement vers l’épaule, le bras et parfois les doigts), des maux de tête et une diminution des amplitudes de mouvement.
Comme pour les autres conditions musculosquelettiques, un mal de cou typique (qu’on appelle aussi cervicalgie mécanique) a une histoire naturelle assez favorable et devrait disparaitre en l’espace de quelques semaines. Cette histoire naturelle varie selon le type de douleur au cou et selon sa présentation (avec ou sans irradiation par exemple), donc certains types de cervicalgies peuvent prendre beaucoup plus de temps que d’autres à guérir. Heureusement, plusieurs avenues thérapeutiques ont été étudiées afin de déterminer les soins les plus efficaces pour traiter les douleurs au cou.
Voici donc les meilleures interventions indiquées pour le traitement des cervicalgies selon les guides de pratiques :
- Éducation par rapport à la condition : afin d’avoir le meilleur rétablissement possible, il est primordial pour le patient de bien comprendre en quoi consiste son problème. Cela permet de le rassurer, de l’encourager et de lui offrir des outils pour une prise en charge plus autonome lorsqu’il retourne chez lui.
- L’exercice : le fait de bouger est l’un des meilleurs outils pour traiter cette condition. Il est normal de craindre la douleur, mais dans la plupart des cas de douleur au cou, le mouvement est sécuritaire et bénéfique, même si un peu de douleur peut être ressentie. Un programme d’exercices adapter à la condition du patient est favorable pour accélérer sa guérison.
- Ajustement chiropratique et autres thérapies manuelles : l’ajustement (ou manipulation vertébrale) est un outil efficace et sécuritaire pour diminuer la douleur et améliorer le mouvement du cou. C’est l’une des principales interventions thérapeutiques recommandées dans les guides de pratiques, autant pour les douleurs aigües que chroniques[2, 3]. Une étude a même démontrée une diminution significative des douleurs au bras dans des cas de douleurs cervicales avec irradiations suite à une manipulation de la région thoracique[4].
- Optimisation des habitudes de vie : un mode de vie sain et actif est non seulement préventif, mais également curatif pour ce genre de condition. Une bonne alimentation, un sommeil optimal et une vie active permettent une accélération significative du temps de récupération suite à une blessure, diminuent le risque de chronicité (que la condition perdure plus longtemps que l’histoire naturelle normale) et jouent un rôle dans la prévention des blessures.
Bien sûr, avant de procéder avec ces interventions, il est important d’examiner et d’évaluer le patient afin de s’assurer que la condition n’est pas dangereuse, ou ne cache pas une autre problématique plus grave.
Si vous aussi souffrez de douleurs au cou, notre équipe chiropratique à la Polyclinique du Lac pourra vous aider. Nous pourrons évaluer votre condition, émettre un diagnostic et formuler un plan de traitement adapté à vos objectifs, tout en respectant les meilleures pratiques spécifiques à votre condition.
Au plaisir de vous voir en pratique!
- Cohen, S.P., Epidemiology, diagnosis, and treatment of neck pain. Mayo Clin Proc, 2015. 90(2): p. 284-99.
- Bussières, A.E., et al., The Treatment of Neck Pain-Associated Disorders and Whiplash-Associated Disorders: A Clinical Practice Guideline. J Manipulative Physiol Ther, 2016. 39(8): p. 523-564.e27.
- Neck Pain: Clinical Practice Guidelines Help Ensure Quality Care. J Orthop Sports Phys Ther, 2017. 47(7): p. 513.
- Young, I.A., et al., Immediate and Short-term Effects of Thoracic Spine Manipulation in Patients With Cervical Radiculopathy: A Randomized Controlled Trial. J Orthop Sports Phys Ther, 2019. 49(5): p. 299-309.
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