Dre Julie Lemaire

Dre Julie Lemaire

Chiropraticienne

Chiropraticienne de formation et membre du Conseil Chiropratique du Sport du Québec, Julie Lemaire a fondé la Polyclinique du Lac en 1999.

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Chiropratique | 5 septembre

La perception de la douleur par le cerveau

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Le processus amenant le cerveau à ne pas percevoir immédiatement les tensions qui se forment dans les muscles est lié à la complexité du système nerveux et à son rôle dans la régulation du corps. Plusieurs mécanismes d’adaptation expliquent ce délai de perception de la douleur.

  1. Adaptation graduelle

Le corps est conçu pour s’adapter de manière graduelle à des changements constants, y compris les tensions musculaires. Les muscles peuvent subir des tensions mineures au quotidien, en réponse auxquelles le système nerveux s’ajuste progressivement pour maintenir un équilibre. Cela signifie que le cerveau ne perçoit pas immédiatement chaque modification dans les muscles.

  1. Récepteurs sensoriels

Le corps est équipé de récepteurs sensoriels spécialisés appelés « nocicepteurs », lesquels sont responsables de détecter les stimuli potentiellement nuisibles, tels que la pression excessive ou l’étirement des muscles. Cependant, ces nocicepteurs ne réagissent pas instantanément à chaque variation de tension, ils ont des seuils de sensibilité spécifiques.

  1. Zone tampon

Comme mentionné dans l’article La douleur, la pointe de l’iceberg, il existe une sorte de « zone tampon » agissant comme une barrière régulatrice entre la période durant laquelle les tensions musculaires émergent jusqu’au moment de la perception consciente de la douleur. Cette « zone tampon » fonctionne comme un mécanisme d’adaptation permettant au corps de maintenir son fonctionnement quotidien malgré les changements internes continuels.

  1. Priorités du système nerveux

Le système nerveux est constamment bombardé d’une multitude d’informations sensorielles. Pour éviter d’être submergé par chaque signal provenant du corps, le cerveau priorise les informations cruciales pour la survie immédiate. Les tensions musculaires légères peuvent ne pas être perçues immédiatement, car, du point de vue du cerveau, elles ne représentent pas une menace immédiate.

En résumé, la non-perception immédiate des tensions musculaires par le cerveau résulte d’une combinaison de mécanismes adaptatifs et de filtres sensoriels qui permettent au corps de fonctionner de manière fluide malgré les variations constantes de son état interne. Certaines tensions passent donc inaperçues jusqu’à ce qu’elles atteignent un niveau où les signaux d’alarme deviennent évidents. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est recommandé de consulter dès le début des symptômes afin d’éviter que votre état se dégrade.

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